De la prononciation

L'entraînement à l'élocution, sans même parler de l'éloquence, est un bon investissement dans le monde politique.

Edzemple 1 :
Ce matin, M.-G. Buffet invitée de France Inter. Il y a bien longtemps que je n'arrive plus à me concentrer sur ce qu'elle raconte. Je ne peux pas.

• "C'est edzat, un teste va être adopté par la diretsion..."
• "Si les gens atceptent de travailler le dimanche, c'est qu'ils ne sont pas assez rénumérés"
• "Voilà un bel edzemple, avec la banque Detsia qui prête aux collectivités"
• "Sur les életsions européennes, les életteurs sont pour le pluralissss"

Exemple 2 :
B. Hamon fait figure d'homme neuf au PS. Chouette pourrait-on penser, un type sérieux, qui a l'air d'être un peu plus de gauche que les autres... En même temps je dis ça, j'ai jamais eu l'occasion d'entendre un de ses discours. Peut-être n'ai-je pas été assez attentif. En tout cas, je n'ai pas pu échapper au bon buzz de base provoqué par sa gestuelle l'autre jour sur un plateau télé...

En fait je ne sais trop qu'en penser. A première vue, j'aurais dit qu'il manque un peu de sang froid et/ou d'expérience de l'exercice. Titine à côté de lui essayait déjà de le calmer quelques secondes auparavant. En deuxième approche, je me dis surtout qu'il est plus prompt à s'exprimer par gestuelle que par le langage. S'il est vrai qu'une grosse part de notre expression passe par le non-verbal, on peut considérer qu'il a bien fait passer le message.